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Les objectifs partagés par les coops : anticipation, action et réaction

Les branches génétique, culture et alimentation bétail, et bien sûr lait et viande de l’union de coopératives tiennent leurs assemblées générales ensemble, dans chaque arrondissement du Cantal.

Présidents et directeurs se plient aux gestes barrières (de gauche à droite) : Dominique Égo et Julien Fau (EPV) ; Didier Boussaroque (Volcalis et président d’Altitude) ; Jean-Yves Sanconie (Centraliment) ; Xavier Bel (productions animales) ; Jean-Luc Doneys (agrodistribution).
Présidents et directeurs se plient aux gestes barrières (de gauche à droite) : Dominique Égo et Julien Fau (EPV) ; Didier Boussaroque (Volcalis et président d’Altitude) ; Jean-Yves Sanconie (Centraliment) ; Xavier Bel (productions animales) ; Jean-Luc Doneys (agrodistribution).
© R. S.-A.

L a visio, c’est pratique en période de Covid, mais... L’an dernier a mis en exergue les limites de l’exercice lorsqu’il s’agit d’assemblées générales où l’échange est essentiel. Alors, cette année, dans le strict respect des gestes barrières et en se privant de tous les moments de convivialité habituels, Altitude a décidé de maintenir les AG de ses coops en présentiel. Au plus près de leurs adhérents, Volcalis, Éleveurs du pays vert et Centraliment entament ce mercredi une série de réunions de sections sur chacun des trois arrondissements du Cantal.  
De la génétique, de l’aliment et des productions végétales, de la viande et du lait : voilà le cœur de métier respectif des trois entités pour lesquelles le président de l’union de coopératives, Didier Boussaroque nourrit l’ambition de rester fidèle aux fondamentaux coopératifs, par la valorisation des productions, et le partage des aspects techniques, via la recherche et le développement. “Et cela ne vaut pas que durant les périodes difficiles...”  L’engagement de nouveaux jeunes coopérateurs, rassurés et sécurisés par ce fonctionnement, est un signe plutôt encourageant pour le renouvellement des générations.

Du lait plus cher à produire
Sur l’exercice(1), Volcalis se réjouit d’une année plutôt bonne, avec un volume de collecte de lait “à l’étal” et un prix de base “à la hausse” (+ 2 € sur l’exercice et même + 11 € sur l’année civile pour atteindre 335 € /1 000 l pour le prix A). Le président alerte cependant sur une tendance d’effritement des volumes. Non pas cette fois en raison des stocks fourragers (ils sont importants), mais de l’inflation du coût de production et des charges. À ce titre, Didier Boussaroque “comprend le manque de lisibilité” des producteurs et “fait confiance” à Égalim pour le corriger (voir ci-dessous). La baisse de production est encore plus nette en AOP, car la transformation a été privée durant de longs mois de l’approvisionnement de la restauration hors foyer (restaurants et cantines). À noter l’intérêt tout particulier porté autour d’une filière laitière “en phase avec les attentes sociétales” et qui permet aussi de profiter de nouvelles aides. Dans le cadre du déploiement des diagnostics Boviwell, Cap2ER et HVE, un conseiller spécialement dédié à ces nouvelles missions a été recruté, en plus du technicien laitier. Comme toujours, l’objectif est d’être réactif et même d’anticiper la nouvelle Pac. “Est-ce qu’on prend la carotte ou est-ce qu’on attend le bâton ?”, image Didier Boussaroque.

Davantage d’animaux gras
Les volumes en viande se sont également maintenus, a confirmé Julien Fau, président des Éleveurs du pays vert (EPV). Plutôt une performance, dans un contexte général de décapitalisation. “Mais le mix est un peu différent, avec davantage de gras, d’animaux finis et de produits démarqués”, précise-t-il, en se félicitant d’une nouvelle typologie d’éleveurs qui veulent sortir de la dépendance à l’export du maigre (même si le cours du broutard repart à la hausse). Depuis 2012, la filière viande est boostée par du jeune bovin primeur et des outils de transformation toujours plus performants.
À cet égard, Covial à Aurillac (en complémentarité avec Lubersac en Corrèze pour le veau sous la mère) continue de se moderniser. Après les steaks hachés ronds pour burgers, l’abattoir envisage une ligne de découpe pour directement mettre en barquettes. C’est aussi sur le site aurillacois que sont rapatriés les abattages Biovie, avec l’ambition de créer “un véritable pôle bio”, avec un technicien spécialisé qui gère l’aval et l’amont.
L’activité génétique d’EPV connaît un important développement, toujours plus pointu, visant à une meilleure qualité du lait, de la viande, une réduction de l’IVV... La relation avec l’inséminateur conseil change : “Ce n’est plus un pousse-paillette”, illustre Dominique Égo, qui dirige la branche génétique. En 2022, un nouveau service d’ostéopathie animale complétera l’offre. En outre, les éleveurs sont aidés par le Pacte Cantal pour se moderniser et disposer, par exemple, des détections de chaleur ou de vêlage.
Quant à la branche de l’agrodistribution, Jean-Yves Sanconie, président de Centraliment, ne nie pas de réelles difficultés : - 5 % sur la nutrition animale après une année de forte production en prairies (hormis là où le rat taupier sévit), céréales ou maïs, qui pourtant n’influe pas sur des cours très hauts (+30 % pour les céréales, + 80 % sur les graines de colza)... Attention toutefois à ceux qui seraient tentés de faire des impasses : “On travaille sur du vivant. Il y va de la santé de nos plantes et de nos animaux.”  Jean-Luc Doneys, responsable agrodistribution, précise que, là encore, le groupe prend les devants pour réserver suffisamment tôt les produits amenés à augmenter et proposer des opérations spéciales. La probable flambée du prix des plastiques agricoles et des ficelles encourage à une prochaine opération. Anticiper et agir.  

(1) Pour chacune des coopératives, l’exercice 2020-2021 est clos le 30 septembre.

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