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VIE SYNDICALE. La FDSEA planche sur le photovoltaïque au sol.

Vendredi dernier, le canton de Treignac accueillait le conseil d'administration de la FDSEA, traditionnellement décentralisé à la rentrée.

Plusieurs délégués cantonaux ont signalé l'aggravation des dégâts de gibier.
Plusieurs délégués cantonaux ont signalé l'aggravation des dégâts de gibier.
© @UP19

Les représentants des cantons, des filières et des sections sociales qui composent le conseil d'administration de la FDSEA ont d'abord travaillé sur un projet de doctrine départementale pour encadrer le déploiement du photovoltaïque au sol.

En partant des objectifs fixés par le gouvernement d'ici à 2030, le potentiel de déploiement en Corrèze est de l'ordre de 300 ha, tous types d'installations confondues (friches, carrières, parkings, toitures, terres agricoles...). « Bien sûr, il faut protéger les terres agricoles. Mais en s'opposant sans nuances, on prend le risque que le développement du photovoltaïque au sol se fasse sans que le monde agricole n'en tire le moindre profit » introduit Daniel Couderc. En deuxième postulat, la FDSEA refuse de s'engouffrer aveuglement dans le concept de l'agrivoltaïsme. La démarche est certes attirante mais les démonstrations visant à établir les effets positifs d'installations photovoltaïques sur l'agriculture sont rarement concluantes. Pour la FDSEA, ce futur « label agrivoltaïque » peut constituer un critère de priorisation mais ne doit pas devenir un prétexte pour que les projets soient recevables de fait, et dérogent au système de compensation.

La philosophie portée par le conseil d'administration est donc d'encadrer le déploiement inévitable des centrales au sol et de faire en sorte qu'il contribue au développement agricole, en soutenant notamment les projets en toitures. Pour ce faire, la FDSEA propose la mise en place d'une participation financière annuelle pour tous les projets ne pouvant démontrer un bénéfice pour l'activité agricole et pour tous les projets supérieurs à 500 Kwc. Seraient ainsi exonérées et encouragées les centrales d'une puissance inférieure et bénéfiques pour l'agriculture : installations en toiture et ombrières sur parcours, par exemple. Les fonds récoltés par le paiement de la participation devront soutenir prioritairement ces dits-projets, notamment lorsque le coût de raccordement est élevé.

Plan stratégique régional
Les FDSEA de Nouvelle Aquitaine continuent de se battre pour améliorer les propositions du Conseil régional en matière de soutien à l'investissement et d'installation des jeunes agriculteurs. « En Corrèze, on va se retrouver dans la région où l'agriculture bénéficie des soutiens les plus faibles, quand nos voisins auvergnats auront les soutiens les plus forts. Il y a un vrai risque de fuite des filières ». Dans cette affaire, la FDSEA pointe également du doigt la responsabilité de l'Etat, qui, en laissant tout pouvoir aux présidents de région, autorise de telles iniquités de traitement sur le territoire national. A l'occasion d'une ultime rencontre avec les élus régionaux prévue la semaine prochaine, la FDSEA poursuivra son plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la transparence Gaec, de l'augmentation des plafonds, et de la suppression des critères d'accès par trop discriminatoires.

Assurance récolte
Le conseil d'administration de la FDSEA accueillait enfin Monique Dandalet et Arnaud Lamy de Groupama pour échanger sur la nouvelle politique de gestion des risques climatiques. Le régime des calamités actuel disparaitra en 2023 au profit d'un système assurantiel mixte, encourageant les agriculteurs à souscrire des contrats multirisques climatiques, y compris sur prairies et vergers. Les derniers arbitrages rendus par le président de la République sont jugés satisfaisants au niveau des taux et des seuils de déclenchement de la solidarité nationale. Mais l'analyse coût/bénéfice d'une assurance privée reste prématurée. A ce stade, aucun chiffre n'a pu être avancé par les compagnies d'assurance qui attendaient les derniers arbitrages.

DV

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